Secteur d’activité

 

 

La plasturgie est une industrie relativement récente si on la compare aux autres industries telles que la sidérurgie avec laquelle elle partage certains points communs (gestion de la fusion, moulage, etc.)1.

 Tout a commencé en 1870 à la suite d’un concours visant à remplacer l’ivoire, de plus en plus cher, des boules de billard. Ce sont les frères Hyatt qui en utilisant le nitrate de cellulose ont contribué à la naissance de la plasturgie2.

 Dès 1930, les laboratoires américains et allemands commencent à créer de nouvelles matières telles le poly(méthacrylate de méthyle) (PMMA) (plexiglas) en 1928 et le polycarbonate (PC) en 1953.

La plasturgie est d’abord un ensemble de techniques qui contribue à substituer une matière plastique à d’autres matières. Ainsi à Oyonnax (Ain, France), la plasturgie s’implante par ce qu’il existait une industrie locale du peigne en écaille3.

La grande adaptabilité (légèreté, solidité, déformabilité, facilité de nettoyage) des matières plastiques dans de nombreux domaines et l’abondance d’un pétrole très peu couteux a contribué à un large et rapide développement de l’industrie du plastique, et donc de la plasturgie dans la seconde moitié du xxe siècle. Celle-ci s’est appuyée initialement sur l’exploitation des produits dérivés du pétrole, puis du gaz (notamment aux États-Unis où dans quelques États le sous-sol est particulièrement riche en gaz de schiste.

Face à la perspective d’un pétrole et d’hydrocarbures fossiles rares et couteux, et face à une demande d’écomatériaux et produits plus verts, la R&D de cette branche se tourne vers d’autres sources de matière première telles le maïs, des oléagineux4 comme le colza ou les protéines de lait5. Des recherches sont développées également concernant les économies d’énergie6, des systèmes experts7 ou une utilisation optimisée des frigories8,9,10, ainsi qu’en direction d’un meilleur respect de l’environnement (biodégradabilité, recyclabilité, étiquetage, substitut au plomb toxique comme additif de certains PVC et retrait du bisphénol A (perturbateur endocrinien) des biberons et de certains jouets, etc.).

La plasturgie est aussi depuis peu confrontée à l’apparition d’imprimantes 3D de plus en plus sophistiquées qui remettent en cause de nombreux savoir-faire et techniques (ex. : plus besoin de moules pour les petites pièces).